Top 15 des incontournables à faire à Tréguier, Côtes-d'Armor
- Caroline Bouchard
- 21 août 2024
- 7 min de lecture
Dernière mise à jour : 31 mai
Tréguier, située dans les Côtes-d’Armor en Bretagne, est une ville riche en histoire et en culture. Elle est célèbre pour sa Cathédrale Saint-Tugdual et ses 57 maisons à pans de bois qui témoignent de son passé médiéval. La ville abrite le Musée Ernest Renan, dédié à l’écrivain et philosophe né à Tréguier. Le port de plaisance, au confluent du Jaudy et du Guindy, est un endroit agréable pour se promener et admirer les bateaux. Au fil des rues vous découvrirez artisans d’art, galeristes, librairies de charme, bouquinistes et autres brocanteurs. Découvrez notre top 15 des incontournables à faire à Tréguier.
Top 15 des incontournables à faire à Tréguier
Les tours d’armateurs
Les tours d’armateurs sont des monuments historiques fascinants qui datent du XVIIe siècle et marquent l’entrée de la vieille ville. Elles témoignent de l’activité portuaire florissante de l’époque et servaient autrefois de tours de guet et de greniers pour surveiller la rivière et le port. La mer arrivait auparavant au niveau des deux tours. Aujourd’hui, elles sont devenues un symbole du riche patrimoine de la ville.
La rue Ernest Renan
La rue Ernest Renan, qui était autrefois connue sous le nom de « Grande rue », constitue l’une des artères les plus anciennes et emblématiques de la ville. Cette voie relie le port à la place du Martray, qui est le cœur de Tréguier. En hommage à Ernest Renan, célèbre écrivain et philosophe originaire de Tréguier, la rue a été rebaptisée en 1903. Elle est bordée de maisons à colombages et de bâtiments historiques, parmi lesquels se trouve la maison natale d’Ernest Renan. Au N°31 se trouve une maison à colombages classée (16ème siècle).
La Maison du Tisserand, située au 22 rue Ernest Renan à Tréguier, est un bâtiment historique remarquable. Datant du XVIIe siècle, cette maison à pans de bois est l’une des rares de Tréguier à posséder deux murs en encorbellement. Autrefois un café, elle est surtout célèbre pour son architecture unique et son lien avec l’artisanat du tissage.
La Maison d’Ernest Renan
La Maison d’Ernest Renan est la maison où a grandi le célèbre philosophe, écrivain et historien Ernest Renan (1823-1892). Construite à la fin du XVIe siècle, cette demeure, représentative de l’architecture du Trégor, a été acquise par les grands-parents de Renan en 1780. Aujourd’hui, la maison est devenue un musée abritant des documents et souvenirs sur l’écrivain philosophe. Elle bénéficie du statut de monument historique et propose des visites guidées captivantes offrant un plongeon dans l’histoire fascinante tant de la maison que de ses habitants.
Au rez-de-chaussée, l’espace d’accueil est situé dans l’ancienne épicerie autrefois tenue par la mère de Renan. Le comptoir rappelle que la maison a été louée jusqu’en 1903 à un boulanger, et dès 1828, elle a été divisée en logements pour faire face aux dettes laissées par le père de Renan, disparu en mer.
Un escalier de pierre mène au premier étage, où sont conservés des objets, des photographies et des tableaux évoquant les proches et les souvenirs de Renan.
Une pièce présente la reconstitution du bureau du Collège de France dont il fut l’administrateur.
Un deuxième escalier en bois mène au deuxième étage, puis un dernier en colimaçon conduit à la chambre d’étude de Renan, lieu d’évasion et de réflexion.
Ernest Renan (1823-1892) était un écrivain, philosophe, historien et orientaliste français. Originaire de Tréguier, en Bretagne, il est connu pour son œuvre “Histoire des origines du christianisme” et sa thèse sur la nation. Il a abandonné la carrière religieuse pour se consacrer à la recherche et à l’écriture, critiquant la Bible et défendant les théories de Darwin. Ses œuvres notables incluent “Vie de Jésus” (1863) et “Qu’est-ce qu’une nation?” (1882).
La Cathédrale Saint-Tugdual
Située sur la place du Martray, la Cathédrale Saint-Tugdual est un superbe édifice religieux gothique comportant des éléments romans. Érigée entre le XIIIe et le XVe siècle, elle est renommée pour ses trois tours distinctives et son cloître, considéré comme l’un des plus complets de Bretagne. Elle abrite le tombeau de Saint Yves, un site de pèlerinage majeur, notamment pendant la fête de Saint Yves le 19 mai. Classée monument historique depuis 1840, la cathédrale a été élevée au rang de basilique mineure en 1947.
Le cloître de la Cathédrale
Le cloître de la Cathédrale est l’un des édifices les plus remarquables de Bretagne par son architecture, offrant 48 arcades élégantes et des arc-boutants en pierre. Construit entre le XIIIe et le XVe siècle, ce lieu unique accueillait autrefois les chanoines pour la méditation et la prière. Aujourd’hui, il offre une atmosphère paisible et une vue magnifique sur les jardins environnants et les tombes historiques, ajoutant une touche de sérénité à cet ensemble historique.
La place du Martray
Appelée place de la Liberté pendant la Révolution, la Place du Martray est une place centrale et historique de la ville. Elle est entourée de maisons médiévales à pans de bois et de belles maisons en pierre. La place se trouve en face de la magnifique cathédrale Saint-Tugdual et est l’ endroit idéal pour se promener, se restaurer, admirer l’architecture et profiter des commerces locaux.
La statue d’Ernest Renan
La statue d’Ernest Renan, érigée le 13 septembre 1903 sur la place du Martray, est un symbole emblématique. Elle le représente assis, aux côtés de la déesse Athéna, et a été sculptée par Jean Boucher, s’inspirant de l’œuvre « La prière sur l’Acropole ». L’inauguration de cette statue a été entachée de tensions religieuses, nécessitant la présence de 600 soldats pour assurer la sécurité de l’événement. En effet, Renan était un libre penseur et écrivain célèbre pour ses travaux controversés sur la vie de Jésus, ce qui a suscité des réactions vives chez les catholiques de l’époque.
La rue Colvestre
Autrefois l’une des artères commerçantes les plus animées de la ville, la rue Colvestre a subi de nombreuses transformations au fil des décennies. Pendant la Première Guerre mondiale, elle abritait la mairie, situé au numéro 5, en service de 1793 à 1921 avant que les services ne soient transférés dans l’ancien palais épiscopal.
Voici les principales maisons et éléments remarquables de la rue Colvestre :
L’hôtel de Tournemine : situé au n°11, il fut le siège du procès de canonisation de Yves Hélory (St Yves) en 1330.
Maison (15-16ème siècle) à pans de bois au n° 12 avec salle manoriale, étages à encorbellement ce qui permettait de consolider la construction et de protéger le torchis et le bois peint.
La maison dite duc Jean V : Le duc de Bretagne Jean V aurait séjourné dans cet édifice du XVe Siècle (n° 22), comme l’atteste la présence d’ une chapelle privée, privilège rare en Bretagne.
L’hôtel de Kermovan : situé à l’angle de la rue Colvestre, cet hôtel en granit du XVIIe siècle fut légué par Monseigneur Grangier, évêque de Tréguier, aux lazaristes qui dirigeaient le Grand Séminaire.
Le monument aux morts
Situé à l’arrière de la cathédrale, le monument aux morts de Tréguier, également connu sous les noms de “La Pleureuse” ou “La Douleur”, a été créé par le sculpteur Francis Renaud en 1920. Il incarne un message pacifiste en représentant une femme en deuil, symbolisant la douleur des familles ayant perdu des proches pendant la Première Guerre mondiale. Le modèle pour cette sculpture était Marie-Louise Le Put, une veuve de guerre.
L’ancien palais épiscopal
L’ancien palais épiscopal de Tréguier, construit au XVe siècle, a connu une histoire remarquable. Partiellement détruit pendant les guerres de la Ligue (1588-1598), il a été reconstruit au XVIIIe siècle. Initialement utilisé comme résidence par les évêques jusqu’en 1790, il a perdu ce statut pendant la Révolution française. En 1921, la ville de Tréguier a acquis le palais, le transformant en hôtel de ville et en bibliothèque municipale. A l’étage se trouve une salle capitulaire, dite d’ Honneur, avec de belles boiseries relatant l’historique d’évènements bretons ou trégorrois.
Le bois du Poète
Le bois du poète, lieu chargé d’histoire, qui se situe près de la rivière Guindy, offre une promenade paisible. Autrefois propriété de l’Evêché, c’est par ce bois que le dernier évêque de Tréguier quitta la ville à la révolution. Il est célèbre pour abriter le tombeau de l’écrivain et poète breton Anatole Le Braz, réalisé par le sculpteur breton Armel Beaufils en 1936. Connu pour ses écrits sur la Bretagne, Le Braz a laissé une empreinte durable dans la littérature régionale.
Le couvent des Augustines
Le Couvent des Augustines, situé entre la cathédrale et le lycée Savina, est un site historique fascinant. Ce monastère, composé d’une aile du XVIIe siècle et d’une autre du XIXe siècle, ainsi que d’un vaste jardin d’un hectare, a été abandonné depuis le départ des sœurs en 1990.
La Chantrerie
La rue de La Chantrerie tient son nom de la demeure du grand chantre, un dignitaire important du chapitre qui présidait au chant choral liturgique. Edifiée au début du XVIIIe Siècle, cet édifice fut vendu comme bien national en 1792.
La passerelle Saint-François
La Passerelle Saint-François à Tréguier, construite en 1837 par Marc Seguin, est un pont suspendu au-dessus de la rivière Guindy en Bretagne. Témoin de l’essor de la charpente métallique au XIXe siècle en France, elle doit son nom à la proximité d’un couvent de franciscains jusqu’à la Révolution française. Aujourd’hui, elle est principalement empruntée par les piétons et les cyclistes, notamment dans le cadre des itinéraires de randonnée GR34 et EV4.
Le port de Tréguier
Tréguier possède une riche histoire maritime, et l’association Océanide offre un parcours-exposition le long du Guindy et du Jaudy permettant de découvrir cette histoire à travers des photos et des œuvres d’art. L’ancre de la goélette Océanide est un symbole important à Tréguier. Cette goélette, tout comme d’autres navires enregistrés à Tréguier, a agi en tant que « chasseur » en Islande et à Terre-Neuve, fournissant du sel aux navires pêchant sur place et ramenant les premières morues. Par la suite, elle s’est reconvertie dans le commerce de cabotage avec la Grande-Bretagne.
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